26 octobre 2022 - Aller simple pour l’Amérique centrale... à vélo #David
Pour lire l'article complet sur la Tribune.
Para leer en español - Haga clic aquí
ISABELLE PION
Sherbrooke - 26 octobre 2022
CHRONIQUE / Du plus loin que David Beauchesne se souvienne, le vélo a toujours eu une place dans sa vie. Enfant, c’est sur deux roues qu’il se rendait à l’école. Depuis quelques années, c’est aussi devenu son moyen de transport pour aller enseigner. Au cours des prochaines semaines, la découverte de l’Amérique centrale se fera au rythme de ses coups de pédales.
Para leer en español - Haga clic aquí
Pour suivre son voyage: Cliquez ici
Le départ de son périple se fera de San José, au Costa Rica. Ce sont ses seules nuitées réservées : ensuite, le Sherbrookois dormira là où la route le mènera. Il compte passer au Nicaragua, au Salvador, au Honduras, au Guatemala et revenir du Mexique. Son objectif? « 3000 km, j’imagine. J’ai du temps, ce n’est pas trop gros pour moi… »
« J’ai déjà fait le Nicaragua à vélo. J’étais toujours pressé par le temps. C’était aux vacances de Noël en 2018. J’ai fait 12 ou 14 jours… » Les pages du calendrier ne le brusqueront pas cette fois : l’enseignant en sabbatique a acheté un aller simple.
« Globalement, je ne sais pas exactement par où je vais passer. Je veux me laisser guider par mes feelings. » Il s’attend à des conditions difficiles : des dénivelés, des routes sans accotement… « Je vais improviser. Je vais aller du point A au point B… mais en passant par toutes les lettres de l’alphabet. »
Il connaît le Nicaragua pour y avoir organisé des voyages humanitaires avec ses élèves du Collège Mont-Notre-Dame. « J’ai tissé des liens avec ces familles-là qui nous hébergeaient », raconte-t-il. Il se pourrait fort bien, d’ailleurs, qu’il y passe Noël avec les amis qu’il s’est faits là-bas. Il a également déjà visité le Guatemala pour y avoir séjourné avec ses groupes.
David Beauchesne profitera de ce voyage, qui commencera le 1er novembre, pour créer du contenu pour son entreprise Fast123. « Je crée des applications qui se greffent aux outils Google. »
Ce maniaque de photographie a d’ailleurs pris Sherbrooke sous tous ses angles depuis le début de la pandémie.
Le vélo est une façon de se déplacer pour David Beauchesne, mais aussi une façon de voyager.
LA TRIBUNE, JESSICA GARNEAU
Vivre… maintenant
Le projet mûrit depuis un temps déjà. Les aventures de Jonathan B. Roy (qui a fait le tour du monde à vélo) l’avaient d’ailleurs fait rêver. Et pas question d’attendre à la retraite pour faire un voyage du genre. Il glisse au passage qu’il a perdu sa mère à 56 ans – deux ans après sa retraite – et sa sœur à 40 ans. La vie est courte et il le sait.
« Je veux en profiter, mais je veux être capable de survivre comme les gens de ces pays-là, avec peu de moyens (…) Je sais un peu dans quoi je m’embarque… J’ai hâte de retrouver un peu cette simplicité-là. »
« J’ai toujours voyagé rapidement. Là, j’ai le temps… » dit celui qui a envie de se « nourrir » et d’apprendre encore.
Il part avec son vélo et deux sacoches de 40 litres, mais sans tente et sans brûleur. Il s’attend à dormir chez les gens qu’il croisera sur sa route.
En 2017, il a sillonné Cuba à vélo, où il avait constaté les défis d’approvisionnement en nourriture. C’était avant la pandémie, avant que la situation ne se dégrade encore pour les Cubains. « Il paraît que c’est encore pire, je n’ose pas imaginer. Je suis très sensible à ça et j’essaie de sensibiliser les élèves à ça », dit-il en rappelant ses projets avec Moisson Estrie.
Il observe que le tourisme a chuté depuis la pandémie dans les pays qu’il visitera, laissant les gens encore plus démunis.
Suppléant de façon occasionnelle depuis qu’il est en sabbatique, David Beauchesne se rend travailler à vélo, même si cela signifie pédaler jusqu’à Waterville ou Johnville.
« On dit qu’il faut faire quelque chose contre les changements climatiques, mais ça commence par soi-même », souligne-t-il en précisant faire partie du groupe Vélo urbain Sherbrooke (VUS), qui milite pour le développement du transport actif et un meilleur réseau cyclable. Ses trajets permettent de s’entraîner du même coup en vue de son périple qui durera minimalement de deux à trois mois.
« C’est sûr qu’un voyage à vélo, il fallait que je le fasse. Je m’en vais vers le bonheur… » lance le père de deux jeunes adultes, qui partagera ses aventures sur son site et ses réseaux sociaux.
Pour le suivre : Cliquez ici.
Suggestions, questions, commentaires?
Écrivez-moi à isabelle.pion@latribune.qc.ca
Suivez-moi sur Instagram : isabelle.pion
Share
En savoir plus...